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MP (R) ETIENNE Jean-Michel
Poste de réserve : instructeur PMM Metz
Profession : enseignant


Issu du service national en tant que secrétaire militaire (BOFOST ESM/SNLE et TCD « Ouragan »), j'ai intégré la réserve en 1992.

À partir de cette date se sont succédées pendant huit ans des périodes d'exercices obligatoires (galion-caravelle) et volontaires sur mon poste de mobilisation au centre Malbousquet à Toulon.

Tout d'abord affecté au bureau militaire, puis comme adjoint au centre d'incorporation numéro 01, activité qui correspondait mieux à mes aptitudes professionnelles : la logistique.

Ces années ont été coupées par des embarquements : le PH « Jeanne d'Arc » pour l' « armada du siècle » à Rouen et la goélette « Belle Poule » avec pour destination Amsterdam.

Des réformes ayant supprimé mon affectation, on m'a dirigé vers un emploi non permanent durant trois ans : Vigipirate (pour sécuriser le PA « Clemenceau »).

Cette parenthèse « commando stabilo » se terminant avec le départ du bâtiment, Comar Strasbourg m'a proposé, ensuite, comme intervenant JAPD à Oberhoffen puis à Metz pour quatre ans.

Formateur en premiers secours, j'ai réussi, après de nombreuses tentatives, grâce au concours du CC ® Hue et du major Balthazar de faire reconnaître le secourisme au sein de la PMM de Metz, puis d'intégrer celle-ci en qualité d’instructeur à part entière.

Pour ma part, au point de vue privé, j'ai toujours considéré le samedi comme une journée de récupération après des semaines professionnelles assez lourdes,

Donc, deux jours par mois d'oxygénation « militaire », pour délivrer à nos jeunes « des connaissances et compétences du socle commun » maritimes mais surtout un minimum de savoir-vivre ensemble, pour qu'ils puissent affronter plus sereinement leur vie future.



SM (R) DORNIER Thomas
Poste de réserve : instructeur PMM Strasbourg

AVANT LA RESERVE
Je me suis engagé en 2000 après une classe Post-Bep Marine et une PMM en tant qu’ EMSEC (électromécanicien de sécurité), spécialité fusionnée depuis avec marin-pompier branche SECIM (sécurité intervention maritime). J’avais signé un contrat pour 8 ans mais des réformes l’on ensuite allongé à 10 ans.
Juin à décembre 2000, instruction (1 mois d’instruction militaire et maritime et 4 mois de spécialisation à l’école de sécurité de Querqueville), puis le 4 décembre 2000, ralliement à Toulon pour le TCD Orage (aujourd’hui désarmé). Pendant 3 ans et demi, beaucoup de missions en Afrique, Haïti, exercices en Méditerranée etc, et août 2004 affectation sur la FAA Jean-Bart.
INCORPORATION DANS LA RESERVE
Il me paraissait naturel de continuer un engagement au sein de la Réserve. J’ai postulé dès que possible, et j’ai obtenu en 2009 mon 1er ESR au sein de la base navale de Toulon.
ÉTÉ 2009 : mission Héphaïstos durant 1 mois et demi (prévention des feux de forêt) ;
ÉTÉ 2010 : mission Vigipirate Nautique durant 2 semaines : mécanicien sur une vedette pour faire des rondes de surveillance sur le plan d’eau militaire de la rade de Toulon ;
POSTE TENU ACTUELLEMENT
En septembre 2010, j’ai enfin obtenu le poste que je convoitais depuis ma réintégration : instructeur PMM sur la toute nouvelle PMM de Besançon.
Je rêvais de ce poste car c’est une occasion unique de transmettre mes connaissances et mon expérience. Mon expérience en tant qu’EMSEC est mise à profit lors de la conduite des cours SECU prodigués aux stagiaires PMM.
C’est une excellente occasion de faire vivre le lien Armée-Nation et de s’en sentir un acteur à part entière (avec notamment les participations aux cérémonies commémoratives).
D’un point de vue plus terre à terre, cela me permet aussi de servir plus de jours qu’avant (30 jours) tout en posant moins de jours de congé, puisque les cours ont lieu en majorité le samedi. Voici une bonne transition pour parler des contraintes professionnelles.
CONTRAINTES PROFESSIONNELLES
Mon cas est un peu particulier car je travaille en Suisse. Mon employeur n’a donc aucune obligation de me libérer du temps, comme c’est le cas en France (5 jours minimum). Je dois donc prendre sur moi et sur mes vacances, et en 2009 j’ai même dû solliciter 2 semaines de congé sans solde (pour servir 5 semaines).
Mais mon employeur fait preuve de compréhension pour me laisser partir plusieurs semaines et ne m’a jamais demandé de décaler des vacances, tant que je planifie mes absences de longue durée suffisamment tôt et que je prends mes dispositions pour assurer mon remplacement.
En 2010 je n’ai pu accorder que 2 semaines à la Réserve car j’avais d’autres projets durant mes congés et ne souhaitait pas poser à nouveau un congé sabbatique. Cette année je poserai juste 9 jours (1 semaine bloquée à Toulon et 1 semaine de formation instructeur). Cela me permettra peut-être de descendre quelques jours à Toulon sur Vigipirate Nautique, si on me le demande et s’il est possible administrativement de cumuler 2 ESR (ce qui n’est actuellement pas le cas).
CONCLUSION
En résumé, la Réserve me permet de garder un lien fort avec l’Institution, de retrouver d’anciens camarades et d’en rencontrer de nouveaux. J’ai même retrouvé mon recruteur (chef du BICM Besançon à l’époque) qui est instructeur avec moi depuis cette année, ainsi qu’un de mes instructeurs PMM à Strasbourg en 1999, qui tient à nouveau le même poste à la même place, 11 ans après !
Après 3 ou 4 ans comme instructeur, il me sera proposé de changer d’affectation. Je rêverais de pouvoir embarquer à nouveau, voire de partir en mission quelques semaines ou mois, mais cela n’est pas du tout gagné, car il y’a très peu de places embarquées pour les réservistes, à moins d’avoir une spécificité forte, ou alors d’habiter la région toulonnaise ou brestoise et d’être intégré dans un pool de remplacement (pour remplacer des absences inopinées de personnel juste avant le départ d’un bâtiment en mission par exemple).
D’un point de vue plus général, la diversité des postes proposés permet aussi bien aux anciens marins, qu’aux étudiants issus de PMM ou anciens appelés du contingent, de trouver « chaussure à leur pied ». Je regrette seulement une chose : que certains réservistes sur certains postes (Héphaïstos ou Vigipirate par exemple) ne disposent d’aucune formation militaire et maritime, ce qui fait que j’ai vu des jeunes avec aucune notion élémentaire sur les nœuds ou les grades. Une PMM ou une FMIR me semble pourtant le minimum vital, car même si on ne demande pas à des réservistes de se substituer aux actifs, la Réserve ne doit pas devenir une garderie ou un centre aéré rémunéré.
Je ne regrette absolument pas cet engagement toujours aussi varié, permettant de changer d’air et de cadre. J’apprécie fortement la complémentarité de ces 2 milieux professionnels, et savoir que je peux être utile à mon niveau, et que mes compétences acquises lors de mon engagement et dans ma nouvelle vie civile, sont reconnues et profitables à la collectivité.
 
 



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